Salut à tous, je viens de trouver ce blog très intéressant et complet sur Amédée Gordini :
http://leroux.andre.free.fr/revivalgordini.htm#18
Pour en revenir au jour G et la suite, je vous mets quelques extraits sur la R12 Gordini et je laisse chacun se faire une idée sur celle qu'on appelait (je m'en souviens très bien) chaque fois qu'on la voyait sur une course de côte ou en Rallye le camion bleu de la Régie.
Quelques extraits de ce blog :
Le doute s'installa rapidement chez Renault. Pour ne pas paraître ridicule, les Renault 12 Gordini qui devaient concourir au Castellet furent " optimisées " chez Alpine à Dieppe. Mais ainsi remaniées, elles n'avaient plus grand chose à voir avec le modèle de série. Douze Renault 12 Gordini furent acheminées dans la Var. Le " grand public " pouvait enfin découvrir la Renault 12 Gordini au Salon de Paris en octobre 1970.
Mais elle n'était pas encore à vendre, ce qui ne faisait qu'alimenter la rumeur concernant les difficultés de sa mise au point. On disait la voiture trop puissante, et il se murmurait que la caisse pouvait se briser. De plus, la Renault 12 Gordini " serait incapable de tenir la route ". Les rumeurs allaient bon train. Le silence de Renault ajoutait à la suspicion ambiante. La Renault 12 Gordini passa un temps pour une voiture fantôme. La commercialisation effective ne démarrait qu'au cours de l'été 1971. Ce n'est qu'en octobre que la production commençait à un rythme régulier.
Extrait d'une brève parue dans le mensuel " l'Automobile " numéro 297 de février 1971 : " Amédée n’a pas été invité à partager les soucis que la Régie connaît avec la Renault 12 qui porte son nom. Baptisée sans doute un peu prématurément, sur le circuit du Castelet, durant le mois de juillet 70, elle recherche toujours une définition qui permettrait de l'installer avec sérénité sur les chaînes de fabrication. L'épure du train avant, en particulier, entraîne une usure anormalement rapide des pneus, incompatible avec la durée et les exigences rencontrées dans la Coupe Gordini, par exemple. On discute d'ailleurs beaucoup pour savoir si cette Coupe, qui est certainement la seule formule de promotion honnête que connaisse actuellement le sport automobile français, ne doit pas être reconduite avec feu les Renault 8 Gordini, qui avaient été mises au musée, peut-être un peu trop rapidement. "
Le père de famille qui recherchait une routière performante était déçu par le confort relatif et le niveau de consommation en carburant de l'auto en pleine crise du pétrole (plus de 15 litres aux cent kilomètres). Pas franchement course ni franchement grand tourisme, la Renault 12 Gordini elle avait le cul entre deux chaises, sans satisfaire ni l'une ni l'autre des clientèles visées.
Elle anima la coupe pendant seulement 3 ans laissant très rapidement la place à la R5 LS...
Et en conclusion : Cinq Renault "civiles" portèrent le nom de Gordini. Par ordre d'arrivée sur le marché, les Dauphine, Renault 8, Renault 12, Renault 17 et Renault 5*. Les deux premières, la Dauphine et la Renault 8, avaient bénéficié du travail de sorcellerie d'Amédée.
Les trois autres portèrent ce nom magique uniquement par pure stratégie commerciale.
* la Renault 5 Alpine était commercialisée sous le label Gordini au Royaume Uni, Alpine étant un nom exclusif dédié à Sunbeam. voir la photo de la Renault 5 "Gordini" ci-dessous.