L'histoire commence en juin 1968 dans le Tarn.
Vendue neuve a Albi, Titine (on ne l’appelle pas encore comme ça) est une R8 Major bleu ciel intérieur simili noir.
Au début de l'année 1983, une petite annonce dans le PAG de Nancy dit à peu-près ceci : "R8 a vendre pour pièces, bon moteur, 500 francs"
A la recherche d'un moteur pour remplacer le 12 TS très malade de ma R10 Major, je me déplace et là je découvre une 1132 équipée d'un moteur de R8S "échange standard" super frais.
La voiture est accidentée avant/arrière et non roulante.
Pour 300 francs de plus, le vendeur me cède 4 jantes larges tôle et deux sièges de Rallye 2.
De retour à la maison (tractée a l'aide d'une corde en chanvre derrière une 4L fourgonnette) la question se pose :
La caisse accidentée est super saine et ma R10 est complétement vermoulue par les hivers Lorrains.
La carrosserie n'est pas encore mon métier (et loin s'en faut) mais l'optimisme de la jeunesse (j'ai 19 ans) l'emporte : je répare Titine.
Une calandre 4 phares neuve dans les mêmes petites annonces (j'ose même pas dire le prix)
Quelques longues heures de mastic, ponçage et peinture plus tard, voilà Titine dans ça première robe:
Cette voiture me servira de véhicule au quotidien (je suis étudiant poil aux dents) jusqu’à mon service militaire.
C'est une vieille voiture (15 ans à l’époque ou les bagnoles pourrissaient en 5 ans), les copains roulent en R5 ou Golf ou encore Fiesta.
Les pièces se trouvent dans les casses, il n'y en a pas chez les spécialistes de la voiture ancienne (c'est pas une ancienne).
Chez Renault, la moindre vis coûte un bras (200 francs les silentblocs de boite) et je ne vous cause pas des roulements de boite et de trompettes (vive les jantes larges)
Donc c'est la débrouille et la mamaille, Titine sera équipée successivement de trois moteurs, deux boites, 25000
étriers et maître-cylindre de freins tous plus pourris les uns que les autres, amortisseurs d'occasion, pneus rechapés, pare-brise de récup etc.
Un Job d'été m'ayant rapporté 3 ronds, je lui fait une superbe peinture Jaune 386 (toujours en amateur dans le sous-sol familial):
Photo prise à Montlhéry en 85 à l'occasion des Coupes de l'Age d'Or.
Le Traitement de la carrosserie est "Cal look", pas de chromes couleur vive caisse "droppée" très en vogue dans Nitro à l'époque, surtout sur les Cox.
Le dernier coup de folie fut le montage d'un moteur de 16TX avec passage du radiateur et du réservoir à l'avant. Boulot effectué avec un pote en une semaine à l'occasion des vacances de Pâques.
La modif est monstrueuse, la voiture est dangereuse (freins, garde au sol, tenue de cap).
C'est a ce moment là que je déniche une Dauphine (1090) première main dans son jus très propre et que je lâche ma dernière paye dans son achat.
Ce sera la fin de Titine, devenue illégale et dangereuse, elle sera revendue pour pièces (comme elle avait été acheté 3 ans plus tôt).
A suivre
Vendue neuve a Albi, Titine (on ne l’appelle pas encore comme ça) est une R8 Major bleu ciel intérieur simili noir.
Au début de l'année 1983, une petite annonce dans le PAG de Nancy dit à peu-près ceci : "R8 a vendre pour pièces, bon moteur, 500 francs"
A la recherche d'un moteur pour remplacer le 12 TS très malade de ma R10 Major, je me déplace et là je découvre une 1132 équipée d'un moteur de R8S "échange standard" super frais.
La voiture est accidentée avant/arrière et non roulante.
Pour 300 francs de plus, le vendeur me cède 4 jantes larges tôle et deux sièges de Rallye 2.
De retour à la maison (tractée a l'aide d'une corde en chanvre derrière une 4L fourgonnette) la question se pose :
La caisse accidentée est super saine et ma R10 est complétement vermoulue par les hivers Lorrains.
La carrosserie n'est pas encore mon métier (et loin s'en faut) mais l'optimisme de la jeunesse (j'ai 19 ans) l'emporte : je répare Titine.
Une calandre 4 phares neuve dans les mêmes petites annonces (j'ose même pas dire le prix)
Quelques longues heures de mastic, ponçage et peinture plus tard, voilà Titine dans ça première robe:
Cette voiture me servira de véhicule au quotidien (je suis étudiant poil aux dents) jusqu’à mon service militaire.
C'est une vieille voiture (15 ans à l’époque ou les bagnoles pourrissaient en 5 ans), les copains roulent en R5 ou Golf ou encore Fiesta.
Les pièces se trouvent dans les casses, il n'y en a pas chez les spécialistes de la voiture ancienne (c'est pas une ancienne).
Chez Renault, la moindre vis coûte un bras (200 francs les silentblocs de boite) et je ne vous cause pas des roulements de boite et de trompettes (vive les jantes larges)
Donc c'est la débrouille et la mamaille, Titine sera équipée successivement de trois moteurs, deux boites, 25000
étriers et maître-cylindre de freins tous plus pourris les uns que les autres, amortisseurs d'occasion, pneus rechapés, pare-brise de récup etc.
Un Job d'été m'ayant rapporté 3 ronds, je lui fait une superbe peinture Jaune 386 (toujours en amateur dans le sous-sol familial):
Photo prise à Montlhéry en 85 à l'occasion des Coupes de l'Age d'Or.
Le Traitement de la carrosserie est "Cal look", pas de chromes couleur vive caisse "droppée" très en vogue dans Nitro à l'époque, surtout sur les Cox.
Le dernier coup de folie fut le montage d'un moteur de 16TX avec passage du radiateur et du réservoir à l'avant. Boulot effectué avec un pote en une semaine à l'occasion des vacances de Pâques.
La modif est monstrueuse, la voiture est dangereuse (freins, garde au sol, tenue de cap).
C'est a ce moment là que je déniche une Dauphine (1090) première main dans son jus très propre et que je lâche ma dernière paye dans son achat.
Ce sera la fin de Titine, devenue illégale et dangereuse, elle sera revendue pour pièces (comme elle avait été acheté 3 ans plus tôt).
A suivre